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Cela ressemble à un argument commercial mais l’enjeu économique cache en réalité une guerre des géants de fabricants de semi-conducteurs qui pourrait bien déborder vers une tension géopolitique majeure.
On vous résume :
Il existe dans le monde 3 grands acteurs de fabricants de semi-conducteurs, le Coréen Samsung, l’Américain INTEL et le Taiwanais TSMC. Des monstres valorisés à plusieurs milliards de dollars (450 milliards pour TSMC).
Si la compétition fait rage depuis des années, en 2023, c’est le fabricant TSMC qui rafle la mise et qui devance ses concurrents pour deux raisons majeures.
1- Atout confiance : TSMC fabrique uniquement des puces pour les autres en tant que sous -traitants. Ils ont donc investi et développer leurs process de fabrication sur leur seul cœur de métier. À l’inverse pour Samsung et Intel, leur raison d’être n’est pas de de fabriquer des puces mais bien des produits grand public. Même si les deux acteurs produisent aussi des puces en sous-traitance, il n’en reste pas moins qu’ils ont pris du retard en termes de R&D et de confiance.
En effet, il est toujours préférable pour un donneur d’ordre de faire fabriquer ses cartes électroniques ou ses puces par des acteurs qui ne font que cela et qui ne viendront pas vous concurrencer sur vos propres produits. Comme chez Électronie par exemple.
2- Atout innovation : Le Taiwanais est aujourd’hui le seul acteur dans le monde à savoir graver très finement des processeurs pour fabriquer des puces de 3 nanomètres.
Il y a toujours eu une compétition forte dans la finesse de gravure et si INTEL dominait le marché il y a 20 ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. De son côté Samsung a investi des dizaines de milliards de dollars pour lui aussi graver en 5 et 4 nanomètres mais pas en 3.
Être capable de graver en 3 nanomètres donne un avantage concurrentiel majeur à vos clients pour les raisons suivantes :
Plus, vous pouvez faire des petits circuits, plus vous pouvez mettre des transistors capables de faire des supers calculs. Donc à design équivalent comme pour un smartphone par exemple, votre 3N aura beaucoup plus de puissance que le 5N.
La firme à la pomme l’a bien compris et c’est d’ailleurs le principal client de TSMC. Que vous possédiez un Mac ou autre iPad, il contient forcément des puces qui proviennent du géant taiwanais. Les deux entreprises ont des partenariats exclusifs et historiques. Apple aurait réservé 90% de la production des nouvelles puces ne laissant que des miettes à ses concurrents.
Les experts estiment que la différence de performance entre une puce 5 mno et 3 mn est de 30% ! Non seulement, cela calcule plus, mais en plus, cela consomme moins. L’enjeu est donc gigantesque pour Apple et TSMC.
Taiwan c’est une petite île de 23 millions d’habitants qui revendique son indépendance.
Mais évidemment son voisin Chinois n’est pas d’accord, et sans être un expert en géopolitique, on comprend vite que, plus TSMC devient un acteur mondial majeur, plus il attise la convoitise.
Si la Chine décidait d’envahir Taiwan, on est en droit d’imaginer qu’il n’y aurait plus de puces pour Apple ni pour Sony et sa future PlayStation.
En dehors de la crise mondiale que cela pourrait engendrer, c’est toute l’industrie électronique qui risque d’être chamboulée.
Protéger ses données personnelles devient de plus en plus nécessaire.
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