Il était temps que la France soit pourvue de Gigafactory, et, bonne nouvelle, c’est désormais chose faite avec plusieurs usines en cours de construction.
La réindustrialisation de la France passe par la création de ces gigas usines autour desquelles va s’articuler une forte dynamique en termes d’emploi et de pôle de compétitivité.
Si ces usines peuvent faire peur à certains en termes d’impact écologique par exemple, il ne faut pas négliger les avantages qui sont nombreux. Car, en dehors de créer des emplois tournés vers des nouveaux métiers, c’est aussi produire en France ce qui était fabriqué en Chine.
En complément, les dernières innovations promettent la fabrication de batteries plus vertueuses moins consommatrices de matières premières nobles, à faible teneur en carbone et plus performantes.
C’est Elon Musk qui lança le terme en 2014 lors de l’ouverture de sa Gigafactory 1 au Nevada. Le terme « giga » fait référence au nombre de gigawatt produit par ces usines aux dimensions géantes.
Ce sont 929 000 m2 dédiés à la production de batteries et considérés encore aujourd’hui comme la deuxième plus grande usine du monde après celle de Boeing située dans l’état de Washington.
Depuis lors, de nombreuses autres Gigafactories ont été construites à travers le monde, dont plusieurs aux États-Unis.
C’est vers le nord qu’il faut se tourner pour voir 3 Gigafactories qui ne sont plus en phase de projet mais bel et bien en construction.
À Douai c’est le groupe Renault qui utilise son terrain pour terminer la construction d’une méga usine devant pouvoir fournir les batteries de sa futur R5. Première livraison prévue en 2024.
Le concurrent Stellantis s’est entouré de Total Energie pour construire une méga usine à Douvrin et devrait lancer sa production en fin d’année 2023. Pour construire, devinez quoi ? Des batteries électriques évidemment.
Enfin, le dernier projet porté par Verkor, une startup grenobloise en passe de boucler 1,5 milliard d’investissement vient d’être largement relayée dans la presse économique.
La construction se fera sur le port de Dunkerque pour une première livraison de batteries prévue pour juillet 2025. La startup iséroise prévoit une capacité qui doit évoluer de 16 GWh en 2025 à 50 GWh en 2030, soit de quoi équiper plusieurs centaines de milliers de véhicules électriques chaque année.
La notion de gigafactory n’est plus seulement dédiée au secteur de l’automobile. La première ministre Elisabeth Borne vient d’annoncer fin 2022 que la France prévoit la construction de 10 giga-projets pour soutenir la filière d’hydrogène décarboné.
Des projets issus du plan de relance France 2030 et qui seront disséminés sur plusieurs régions créant plus de 5000 emplois directs. Construire de l’énergie verte et créer des emplois ! On en redemande !
Chez electronie nous militons pour que la France poursuive son plan de relocalisation.
La réindustrialisation nous semble être une impérieuse nécessité pour reprendre notre indépendance sur la fabrication de cartes et systèmes électronique français.
