L’arrivée fortement commentée dans les médias de CHAT GPT a mis en éclairage le retard de la France en recherche et développement sur l’intelligence artificielle. C’est en tout cas ce qu’affirme le docteur Laurent Alexandre. Médecin entrepreneur, futurologue, cet iconoclaste est considéré comme visionnaire par certains, ou très bon communicant par d’autres.
Si nous voulons que notre culture soit préservée et pas seulement inspirée par des intelligences américaines ou asiatiques, nous devons rattraper nos 20 ans de retard. Il faut donc massivement investir en France et en Europe pour garder notre indépendance et défendre nos valeurs.
Force est de constater qu’à ce jour il n’existe aucune I.A Française ou Européenne. Alors qu’en est-il exactement ?
La stratégie nationale française en termes de recherche en intelligence artificielle est gérée par l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies du Numérique, INRIA.
Mais à ce jour, c’est un budget de 300 millions par an quand Amazon à lui seul, investit 40 milliards de dollars par an, nous ne jouons pas dans la même cour.
Mais notre retard n’est pas seulement financier, c’est aussi dans nos écoles que l’écart est très important. Nos parcours pédagogiques sont encore trop orientés vers les métiers de l’ancien temps. le problème c’est que nous ne préparons pas notre jeuneuse à faire face au tsunami technologique qui arrive.
En dehors du fait qu’il est important d’avoir des entreprises compétitives et françaises dans le domaine de l’I.A. Toujours selon le docteur, il faut préparer nos gamins à pourvoir interagir d égal à égal avec les futures intelligences artificielles, au risque de se voir dépassés par celle-ci.
La révolution digitale améliore notre vie quotidienne, notre mobilité, nos activités professionnelles, notre santé, etc. C’est évident il existe de nombreux aspects positifs. Mais, comme dans toute chose, il y aussi la disparition de métiers ou de pan entier de secteur d’activité. En parallèle, cela pose de nombreuses questions éthiques et/ou qui touchent à notre liberté.
Il faut donc aller vite mais sur un terrain miné où le juste équilibre entre le YIN et le YANG sont encore à concevoir.
Pour Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, (IRIS), la révolution numérique aura autant ou plus d’impacts que la révolution industrielle du 19eme siècle, mais dans un temps beaucoup plus court !
Le risque selon lui ,c’est de laisser aux mains des GAFAM une accumulation de richesses et de pouvoir généré par les nouvelles technologies. Amazon c’est 60 milliards de bénéfice net pendant la crise COVID alors qu’au même moment des millions de gens descendaient en dessous du seuil de pauvreté.
En conclusion, il semble effectivement urgent d’agir au niveau européen pour établir un rapport de force avec les grands acteurs américains ou chinois.
L’Europe a longtemps voulu protéger le consommateur et à ce titre empêché la construction de géants. Il est urgent de changer de tactique pour rattraper notre retard et d’accompagner les efforts d’investissement avec une vrai politique de réindustrialisation sur nos territoires.