L’obsolescence programmée est un vrai sujet dans le débat public. Derrière ce mot sourde un reproche adressé aux industriels accusés de fabriquer sciemment des objets et produits destinés à ne durer que peu de temps. La France a été le premier pays au monde à interdire cette pratique en 2015.
Selon le ministère de l’Environnement, le taux de croissance du flux de déchets électroniques et électroménagers en France est de 3%. Pas étonnant quand seulement 40 % des produits en panne sont réparés. Une aberration écologique quand on sait que les matières premières se raréfient. Sans parler des impacts environnementaux que cela induit. Il est donc temps d’agir.
Agir dès la fabrication du produit est une solution voire une nécessité. Les fabricants d’appareils ménagers électriques et de composants électroniques se sont emparés du sujet depuis quelques années. Ils leur incombent en effet de calculer chaque indice ainsi que les différents critères associés : la durée de la disponibilité des pièces détachées; Leur prix; La facilité de démontage; Quels produits sont nécessaires pour y parvenir et bien entendu, la documentation technique.
Grâce à l’indice de réparabilité rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2021, les consommateurs peuvent désormais orienter leurs préférences d’achat et choisir un ordinateur portable, un smartphone, un lave- linge ou un téléviseur en connaissant sa performance de réparabilité. Une notation allant jusqu’à 10 est associée à un code couleur (du rouge au vert foncé), plus la note est élevée plus le produit est réparable. De nombreux produits pour la plupart composés de cartes et composants électroniques sont concernés par cet indice.
Ce dernier doit être clairement lisible et visible au moment de l’acte d’achat. L’objectif du ministère de la Transition écologique, est que d’ici 2024, cet indice devienne un indice de durabilité, prenant en compte entre autres la robustesse et/ou la fiabilité des produits.
Une première pour Apple régulièrement pointé du doigt pour ses produits qui à peine sortis sont déjà dépassés techniquement ou commercialement. la marque à la pomme à en effet lancé sa boutique de réparation de Mac et d’iPhones destinés à ses clients européens, appelé également Self Service Repair !
Désormais il vous sera possible de réparer un écran ou de changer la batterie de votre iPhone sans avoir à passer par un réparateur agrée. À la disposition des consommateurs, plus de 200 pièces détachées ainsi que des manuels de réparation.
Cependant les manipulations sont destinées à des clients ayant « une expérience dans l’exercice compliqué de réparer des appareils électroniques”. Une façon de dissuader les acheteurs de commander leur smartphone via une marketplace ? Peut-être, mais au moins la situation avance.
Des progrès restent donc encore à faire de la part des fabricants mais pas seulement. Une prise de conscience des consommateurs est également nécessaire.
En effet d’après une étude de l’Ademe , 88 % des téléphones portables remplacés chaque année fonctionnent encore. Une loi visant à allonger à 10 ans la garantie sur les biens de consommation permettrait peut-être aux fabricants de produire de façon pérenne des produits électriques et électroniques solides et réparables. Un pas de plus pour une économie circulaire.
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